Bounî ou Bonnier est une ancienne mesure agraire. Elle vaut 87,188 ares
c’est-à-dire 20 verges grandes.
En terme propre, c’est un terrain limité par des bornes.
Dans son glossaire toponymique, Jean-Pierre Delincé a relevé une vingtaine de terrains désignés par leur étendue en bonniers, en voici quelques-uns.
Dans l’entité de Neupré, certaines terres sont consignées dans les registres par le numéral qui les qualifie. Exemple: au trente et un, une grande terre de 31 bonniers qui s’étend près du château de Plainevaux
– « un bonnier de boix appelé le bonnier en boix de hoc » 1650
– « une pièce de terre communément appelée le bonnier deux boix de halendas » (bois de halendas appelé bois de halledet),
– « a bonier des champs de bur » 1531 (ferme et terre situées sur Ivoz mais débordant sur Neuville),
– « bonnier de moge » 1592 (moge ou modge, hameau de Rotheux-Rimière, ce domaine, donné en fief à l’abbaye du Val-Saint-Lambert par Alard de Moge vers 1260, il s’étendait sur le pays de Liège -Neuville- et sur le duché de Limbourg – La Rimière),
– « un bonnyer appelé le bonnyer alle grosse pierre » 1608, (à la grosse pierre, chemin situé entre le bidâ et la costrîye),
– « une pièce de terre communément appelée demy bonnier du tiège du sart » 1658,
– « âs cwate bounîs » aux quatre bonniers 1594, prairie située entre la brik’trîye et le pré d’nameur, dans le tîdje dèl hâye. Cette terre a d’ailleurs donné son nom au bas de la rue Joseph Wauters.
Rolande BERTRAND