1496. Les seigneurs séculiers de Plainevaux.

Dès 1188, par donations et confirmations successives, les moines cisterciens -futurs fondateurs de l’Abbaye du Val Saint-Lambert – obtiennent les terres de Rosière, Plainevaux, Strivay. En 1316, l’Abbaye cède les trois villages à Jacques de Tongres, premier possesseur séculier de la « Seigneurie de Plainevaux ».

L’Abbaye a-t-elle vendu ou simplement engagé son bien? Au XVIIe siècle, ce débat sera au centre d’un long procès lorsqu’elle cherchera à le récupérer. Jean Albert de Neufforge renoncera finalement à la seigneurie contre la somme de 105.000 florins de Brabant. L’Abbaye la conservera jusqu’à la mise en place du régime révolutionnaire français.

Avertissement

Le présent tableau est volontairement basé uniquement sur les archives de la Cour échevinale et sur celles de l’Abbaye du Val Saint-Lambert qui concernent Plainevaux ; il peut donc utilement être complété par des apports extérieurs.

Les variantes orthographiques des noms propres y sont bien sûr nombreuses.

Les personnages rencontrés ici peuvent être désignés autrement dans d’autres sources. En voici deux exemples: un Jean de Nandrin, un Jean de Velroux, un Jean de Corswarem désignent indifféremment soit le père, soit le fils, du nom de leurs seigneuries; des membres d’une même famille sont appelés Hoen de Hoensbroeck, Hoen de Broeck ou tout simplement Hoen.

Nous avons eu la surprise de constater que, si les renseignements glanés sont en accord avec C. de Borman et E. Poncelet « Œuvres de Jacques de Hernricourt »1, ils différent parfois considérablement de ceux de M. Delcommune « Paroisse de Plainevaux -Essai historique »2 et de l’étude de P. Delree « Nandrin et Fraineux sous l’ancien Régime» parue dans le Tome LXXI du « Bulletin de l’Institut archéologique liégeois »3.

Il existe dans le tableau un énorme intervalle entre les dates des reliefs4 de Marie de Nandrin et de Thiry Hoen. Les archives de Nandrin5 corrigent une omission de celles de Plainevaux : un second Jean Hoen doit s’intercaler.

Agnès, veuve de Thiry Hoen, est, selon un record de Plainevaux6, sœur de Vincent
Bon Jean.

P. Dangoxhe -octobre 2005

1 Tome Il p. 254 : Famille Hoen de Broeck + note 5 / Tome Il p. 150: Famille BerIo de Sclessin, tableau corrigé à la p. 384 : Famille de Tongres + note 5 / Tome III p. XXIII.

2 P.48

3 p.43 et suiv.

4 Enregistrement de la transmission de propriété.

5 « Vailhante damoiselle Damlle Marie de Nandren verve de Jean Hoen escuyer jadit [ ] Jean Hoen laisné et Jean Hoen le jeune (sic) ses deux filz legitimes en elle [ ] (de) Jean Hoen son marit engendrez » (AEH -Cour écho Nandrin -Carton 1 -f’ 248 -anno 1457/ cf aussi f’ 249).

6 « Vinchen Boin Johan notre mayeur et notre confrere est frere a lespeuze de Damoiseau Johan [de La Marck] seigr moderne dudit Plennevaulx » (AEL -Abbaye du Val St-Lambert- Reg 164 -f’ 72 -01 oct 1547).