L’apiculture est un art…

Jeannine BECHET

Un peu d’histoire.

uche vulgaire en osier, avec son capuchon en paille

L’apiculture nous apprend que l’abeille est apparue sur terre bien avant l’homme.

Au cours des siècles passés, on se contentait de récolter le miel et la cire. A présent on récolte le pollen, la gelée royale et le venin sans compter la valeur économique de la pollinisation des cultures et des fruits qui nous démontre toute l’importance de l’abeille.

Dans la nature, les abeilles se logent dans des troncs d’arbres ou dans des cavités rocheuses.

Plus tard, l’homme logera ses abeilles dans des pots de terre pour arriver progressivement dans nos régions à la cloche en paille de seigle. L’inconvénient de ces cloches était qu’il fallait découper les gâteaux de cire construits, pour en extraire le miel en les pressant, ce qui condamnait à mort de nombreuses colonies. Ce procédé avait l’inconvénient de faire de la sélection « à l’envers ». On ne choisissait que les grosses colonies pour extraire le miel, tuant ainsi les meilleures. C’est seulement au 19ème siècle qu’on voit apparaître la ruche en bois aux cadres (rayons) amovibles

Qu’est ce qu’une ruche ?

C’est une société très bien organisée, avec à la tête, une reine qui pond ses œufs dans les cellules ou alvéoles des cadres en cire, dès la bonne saison. Celle-ci pond jusqu’à 2.000 œufs par 24 h.

Chaque colonie compte donc une reine, des milliers d’abeilles (ouvrières) et quelques mâles que l’on appelle faux-bourdons. Les ouvrières ont différentes fonctions au sein de la colonie.

Abeille ouvrière sur une fleur de Vipérine.

Elles sont ventileuses pour renouveler l’air de la ruche mais également pour abaisser le degré d’humidité du miel qui ne peut dépasser 18%. Elles sont nourrices pour approvisionner les larves et notamment les alvéoles de reines. Après, elles vont au champ pour ramener le nectar. Elles ont un tas d’activités. Le plus vif des mâles, quant à lui pourra féconder une nouvelle reine vierge pour fonder une nouvelle colonie en essaimant. Après ce vol nuptial, le mâle meurt comme tous les autres, car ils n’ont plus leur place dans la ruche lorsque toutes les abeilles travaillent. Le rôle du mâle est cependant important car ils apportent également la chaleur nécessaire à une période où le couvain est trop important pour les seules ouvrières.

Les ouvrières qui vont au champ possèdent un appareil de récolte et de transport du pollen au niveau des pattes arrières par contre, certaines d’entre elles rapportent le pollen et le nectar dans leur jabot et ensuite les régurgitent dans la ruche. Ce nectar est emmagasiné dans les alvéoles. C’est le miel. Les ouvrières deviennent ensuite gardiennes de la colonie. C’est d’elles qu’il faut se méfier.


Abeilles récoltant de l’eau sur le bord d’une mare.

Pour les gens, le miel était la nourriture des dieux et des héros. Les romains en faisaient un large emploi dans les préparations culinaires. Virgile se verra confier par l’empereur le soin de codifier la manière dont les agriculteurs romains doivent traiter leurs ruches.

Longtemps considéré comme une véritable panacée, le miel a été l’édulcorant le plus utilisé jusqu’à l’apparition du sucre de canne et de la betterave.

Aujourd’hui, c’est un produit qui entre dans la composition de nombreuses pâtisseries. C’est un produit très nutritif. La grande gastronomie se réserve quelques apiculteurs pour la caraméli- sation et présentation de certains plats.

Quels sont les bienfaits du miel ?

Apiculteur taillant les ruches vulgaires.

On trouve une grande variété de miel qui se distinguent par leur arôme et leur saveur. La consistance du miel dépend des variétés des plantes butinées par les abeilles et de sa teneur en glucose.

Du point de vue nutritionnel, il faut distinguer le miel chauffé et le miel non chauffé. La chaleur contribue à réduire la teneur en vitamines du miel et détruit son stock d’enzymes actives. On choisira donc un produit non chauffé qui sera plus épais mais qui gardera tout son potentiel vitaminique.

Le miel est consommé au naturel, sans colorant, sans arôme artificiel ni conservateur. Il doit séjourné dans un endroit sec et frais à l’abri de la lumière.

Il faut signaler sa teneur en vitamine C. Il contient également des enzymes actifs, qui renforcent nos défenses contre les maladies infectieuses. Le miel est très facile à digérer. Il est indiqué dans la nourriture des bébés, des personnes âgées, des futures mamans et pendant l’allaitement. Le miel est aussi recommandé pour lutter contre le stress grâce à son action émolliente et apaisante. Il intervient dans le traitement de l’anémie et de l’artériosclérose.

Nous avons eu le plaisir d’entendre à notre réunion de ce mois d’octobre la conférence de Monsieur Marcel LICOT sur l’apiculture aujourd’hui.
Monsieur LICOT , professeur émérite de l’Athénée Royale de Braine- l’Alleud et de l’IRESA au Congo.
Il est fils et petit fils d’apiculteur. Son papa René LICOT était instituteur dans notre entité.

Liste des « « Mohis » apiculteurs de Neupré ancien et actuels dont nous avons connaissance.

Neuville

Emile SOURIS
Hubert FOUARGE

Plainevaux

Albert DUCHENE
Jean SCANNEIDERS
Léon BRACONNIER
Jean THIELEN
François CARRIAUX
Alexandre et Lucien THOMAS
Théodore FERRIR
Hubert BECHET et son épouse (*)
Léon DEVICHE
Benoît FOURNEAU (*)

RUCHER APPARTENANT À GABRIEL DROMELET À BONSGNÉE EN 1933.
A cette époque Auguste avait 6 ans (à gauche sur la photo).

Rotheux

Gustave LESENFANTS
Victor DELINCE
René LICOT
Joseph PIERRY (*)
Joseph GILLON
Ovide LAFONTAINE
Joseph THINES
Ernest et Jean LOISEAU
Gabriel DROMELET
Louis LAROCK (*)

* pratique encore aujourd’hui.