Discours prononcé par la Bourgmestre le jeudi 10 avril 1997, lors de l’inauguration de notre exposition
Une fois de plus, aujourd’hui « Mémoire de Neupré » nous donne – si besoin en est – une preuve éclatante de son dynamisme, de sa capacité à faire revivre le passé.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit cette fois encore: « faire revivre le passé » mais pas n’importe quel passé: un passé qui nous est cher à tous puisque chacun de nous l’a vécu, avec quelques variantes certes, mais avec un fond commun puisque nous avons tous fréquenté l’école maternelle et l’école primaire.
Qui n’a pas au plus profond de sa mémoire et de son coeur le souvenir de l’un ou l’autre maître qui nous a marqués de son empreinte, qui nous a modelés au rythme des tables de multiplication et des conjugaisons, qui nous a pointés de son index magistral !
C’était le temps de la petite école de village ou de quartier, le temps de l’école des filles, de l’école des garçons, le temps où les enfants apprenaient l’ABC de la langue française et les rudiments de calcul écrit et mental, c’était le temps du gros poêle à charbon au milieu de la classe, du maître sur l’estrade, des ardoises jamais propres et des touches qui cassaient toujours quand il ne fallait pas, le temps des plumes qui n’arrêtaient pas de s’émousser, le temps des taches d’encre sur les doigts et des pâtés sur les feuilles et les tabliers noirs.
C’était le temps de l’insouciance, le temps des jeux sur la cour de récréation, du saut à la corde, des parties de billes ou de cache-cache.
C’était là que chacun apprenait l’essentiel de son instruction et les fondements de l’éducation.
Que de jours passés sur les gros bancs massifs à côté du poêle ronronnant, combien d’heures consacrées à la dictée, à la lecture, aux rédactions.
Combien de mots, combien de phrases, de pages, écrits avec le plus grand soin dans les cahiers à couverture bleue ou brune, étiquetés avec l’aide de papa ou de maman attentifs au travail du jeune écolier!
Car c’est bien de ce passé qu’il s’agit, celui de la petite école, c’est à dire celui de notre plus tendre enfance que « Mémoire de Neupré » s’est efforcé de faire resurgir et je ne doute pas que ses animateurs y auront apporté le plus grand soin comme d’habitude.
Monsieur le Président, au nom du Conseil communal, je voudrais remercier tous ceux et toutes celles qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire un retour dans le passé en nous présentant une exposition d’une semaine sur l’enseignement en général et l’école primaire d’autrefois en particulier.
Personnellement, j’émets le souhait que « Mémoire de Neupré » poursuive encore longtemps des activités aussi enrichissantes que celle-ci.
Mes sincères félicitations à tous vos collaborateurs, Monsieur le Président.
Ce même jeudi 10 avril , Monsieur Joseph Filée, au nom de « Mémoire de Neupré » prononçait le discours de circonstance.
Madame la Bourgmestre,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers amis de nos mémoires.
Nous avons le plaisir de vous accueillir dans ce préau, comme on disait jadis, où nous avons pu réunir un ensemble d’objets et de photos chargés de beaucoup de souvenirs heureux.
J’ose croire que vous aurez autant de plaisir à les regarder que nous avons eu de plaisir à les récolter.
J’espère que ces documents du bon vieux temps, comme on a l’habitude de le dire, vous rappelleront d’agréables souvenirs puisque d’ordinaire, on ne se souvient que de ceux-là, les bons, car on s’est empressé d’oublier les autres.
Nous formulons un souhait: que chacun d’entre vous qui gardez dans vos greniers ou au fond de vos bibliothèques, de vieilles photographies, de vieux « papiers », vous nous les prêtiez ou vous nous les donniez pour qu’un jour nous puissions les dépoussiérer pour le plus grand plaisir de tous, le nôtre et le vôtre.
Un dernier mot: notre mémoire a des faiblesses; ne nous en veuillez donc pas si vous relevez des erreurs ou des omissions. Vous nous les signalez et nous nous ferons un devoir d’apporter les corrections souhaitées. Merci.