Par Joseph FILEE
Dans le fond de cette cour, au bout du préau, se trouvaient les « cabinets » (pas ceux des minisses, hein!) et en plus chez les garçons, le « pissoir » fait d’une grosse pierre de schiste dressée et abritée sous un petit auvent, le tout dehors à l’air libre pour disperser les odeurs. Ce qu’il pouvait y faire froid en hiver!.
Et la fin de l’année scolaire se terminait par la distribution des prix. Ah, quelle fête mes aïeux! On s’y préparait des semaines à l’avance, que dis-je, toute l’année chez les filles qui devaient présenter « l’exposition des travaux à l’aiguille« .
Cette fête était l’occasion pour les garçons de croiser les filles d’assez près dans les coulisses de la salle du village (ce qui ne semblait pas déplaire aux filles non plus!). Ces dernières habillées de jupes chamarrées en papier crépon, exécutaient des rondes avec des arceaux de roses en papier tout en chantant; les garçons présentaient souvent une pièce inventée par l’instituteur où celui-ci se permettait de lancer une pique aux édiles communaux. Pour les rôles demandant un personnage de l’autre sexe on utilisait … des travestis!. Le succès de ce spectacle était tel qu’une année il fallut le bisser. L’entrée était payante, ce qui permettait à la caisse scolaire d’acheter des petits extras pour les classes. C’est ainsi qu’à une certaine occasion on avait introduit dans une des pièces la subtilité de faire passer des annonces payantes pour les commerçants du village. Et ça a marché!.
Au fil du temps, ces manifestations n’ont plus été organisées faute de temps dans l’horaire qui passa de 450 puis 400 demi-journées de classe à plus ou moins 300 actuellement ( 182 jours).
Mais je me dois de vous ramener aux années 1870 (pas à la guerre de 70, non rassurez-vous) pour vous parler des bâtiments.
C’est donc en 1876 que l’école des filles est inaugurée; ce bâtiment n’a jamais subi de transformation depuis, sinon en 1994 moment où il fut agrandi vers l’arrière pour servir de salle polyvalente pour la population et non plus pour des élèves. Ce bâtiment a par contre connu des utilisations successives. Ainsi, en 1962, la maison de l’institutrice qui n’occupe pas effectivement ces locaux, est désaffectée par décision du Conseil communal « pour servir à usage administratif et scolaire », entre autre pour la bibliothèque, le CPAS et même la police. Elle est également utilisée pour le dédoublement des classes suite à l’augmentation de la population scolaire découlant du morcellement de la propriété du Baron de Tornaco – décédé pendant la guerre – et répartie entre ses héritiers.
Pour l’école des garçons, il en va tout autrement. Ainsi, si au XVII° ou XVIII° siècle l’école devait probablement se tenir au presbytère, la première école communale peut être située très vraisemblablement au n°8 de la route d’Esneux (ancien Domaine des sources) si j’en crois une certaine information me fournie par Jeanine qui y habita : elle a entendu dire que c’était l’ancienne école ce qui est vraisemblable. Mais comme je vous l’ai dit plus haut, n’ayant pas eu d’archives avant 1850 je n’ai pas ce renseignement si ce n’est dans une délibération du Conseil communal du 25.05.1877 qui situe la construction de l’école actuelle en 1846.
Toujours est-il que lorsque Monsieur Regnier occupe le poste d’instituteur, il partage le bâtiment d’école avec l’administration communale. Eh oui, l’instituteur dispose des 2 pièces situées à droite, tant au rez-de-chaussée qu’à l’étage, tandis que la partie de gauche est réservée, en bas, pour la classe et en haut pour l’administration communale. L’accès se fait par la même entrée principale. Suite aux demandes répétées de l’instituteur souhaitant ne plus être importuné par le passage des personnes par son corridor, les conseillers décident de faire construire un escalier extérieur au bâtiment donnant accès à la salle du conseil et à la classe. Ces travaux seront réalisés en 1906.
Dernier rang :
Betty Radoux – Jeanne Berlier – ? – Yvette Raskin – Joëlle Hotot – Jeannine Maréchal – ? – Marie Juniet.
Rang du milieu :
Micheline Lhoist – Annette Lorcé – Nancy Renery – Michele Leclère – Marcelle Désirotte – Marie Josée Hulsmans.
1er rang :
Michel Debouffe – Paul Duffy – Claude Schreck – René Detaille – Michel Jamar
Dominique Filée – Marie Josée Gillet – Nelly Hulsmans – Bernadette Lorzenoni – Danielle Woit – Chantal Etienne – Maryse Dalbo – Chantal Devalet – Nicole Leclère – Michèle Henin – Josiane Froidbise – Fabienne Galère – Daniel Close ? – ? – ? – Jean-Marie Nispen – Christian Peters – Dany Remy – Michel Detaille – Christiane Collard – Dominique Grandchamps – Myriam Lejeune – Christiane Lejeune.