Van Alken Daniel Dessins Renaud Bertrand
Nous connaissons tous le gui (plante à fleurs apétales de la famille des Loranthacées) qui vit en parasite sur certains arbres.
On peut apercevoir cette boule de feuillage caractéristique sur le pommier et le peuplier mais très rarement sur le chêne (modèle de force et de longévité).
Une des fêtes rituelles des Celtes était la cueillette du gui par les druides (voir Astérix !)
Au jour de la « Modra Necht » (le solstice d’hiver), qui dans le calendrier celtique tombait au milieu de l’hiver, le gui est mûr sur le chêne sacré !
Cette plante verte est le symbole de la vie qui se perpétue sur l’arbre qui est en état de mort apparente.
A l’aide de la serpe, l’officiant coupait la touffe de gui en clamant bien haut : « O GHEL AN HEU ! », qui signifie «Le blé lève ! »
Malgré les réticences de l’Eglise, cet usage fut encore maintenu durant le Moyen Age sans dévoiler le sens profond du rite.
Les paroles celtes furent mal comprises par la foule qui les traduisit par une interprétation facile d’assonance «AU GUI L’AN NEUF ! »
(A méditer lors du passage à l’an 2000 !)
Pour information, la plante récoltée à la fin de l’automne était employée en extrait contre l’albuminurie et la tuberculose ; les fruits servaient à fabriquer de la glu.