Guy DUMOULIN
Réveillons le primitif qui sommeille en nous !
Ce 6 novembre 2004, nous sommes une vingtaine de membres de Mémoire de Neupré, pour la visite du « Préhistosite » de Ramioul. Comme nous y invite le dépliant édité par le musée , nous allons « réveiller le primitif qui est en nous ».
Ramioul constitue, en effet, une des étapes du périple que nous avons entrepris sur le « Route du Feu » : le « Centre de la Laine et de la Mode », à Verviers, le « Val St-Lambert », Ramioul, Amay et Blégny. Nous espérons pouvoir organiser la visite de ces deux derniers sites prochainement .
La visite nous parut courte. Durant plus de trois heures, cependant, nous avons pu, guidés par une archéologue, parcourir ce site remarquablement remanié récemment.
Coiffés de casques de protection qui nous donnent à tous un aspect très « professionnel », les méandres calcaires de la grotte nous sont expliqués avec précision et simplicité. Découverte en 1908 et ouverte au public dans les années 30, la grotte est étudiée et suivie de près par les archéologues pour sa protection mais aussi pour tout ce qu’elle peut encore apporter de révélations intéressantes dans sa partie basse : l’étage inférieur que l’on ne visite d’ailleurs pas (la grotte en comporte trois). Seuls les deux niveaux supérieurs sont accessibles aux visiteurs.
Un nouvel éclairage approprié et très justement modulé permet de découvrir le patient travail de l’eau sur le calcaire, ainsi que les faisceaux de stalactites et stalagmites qui sont une réelle féerie.
Non loin de la sortie de la grotte, la maison néolithique est reconstituée sur base de l’étude et l’expérimentation des modes de constructions anciens. Différents types de charpentes en bois, de murs et cloisons, de couvertures en chaumes, en rondins, voire en peaux, montrent parfaitement ce qui pouvait constituer le cadre de vie de nos ancêtres (5000 à 2500 ans avant notre ère).
Mais la découverte est loin d’être à son terme. Vient ensuite le « Centre d’expérimentation », où notre guide nous fait la démonstration réellement spectaculaire de l’utilisation des outils anciens, allant jusqu’à tailler l’outil de pierre comme le faisaient les anciens, et « créer » le feu à l’aide de pierre à feu et d’herbes sèches, gestes spectaculaires que l’on ne se lasse pas de revoir, les comparant à nos modes de vie modernes.
Vient ensuite la partie ludique de la visite, au cours de laquelle certains retrouvent leurs jeux de jeunesse, avec le tir à l’arc, mais aussi, s’essayent au lancement de la sagaie avec le propulseur, celui-ci décuplant la vitesse et la longueur du tir. Quelques participants tentent l’expérience, certains avec un réel succès…Mais le but n’était-il pas de « réveiller le primitif en nous » ?
Notre passage au Préhistosite se terminera par la visite libre du musée interactif où objets anciens et vitrines s’animent au gré du visiteur sur divers écrans.
