G. Dumoulin
Le Musée d’Art Religieux et d’Art Mosan (MARAM) est un musée diocésain. Enorme « dépôt » du patrimoine religieux et mosan. Il regroupe, sur trois niveaux, les objets en grande partie de l’ancien diocèse de Liège, beaucoup plus vaste que la Principauté. Autour de ces objets et œuvres d’art est retracé tut un parcours religieux du 11e au 20e siècle.
Peinture (vers 1570) provenant de la Chapelle Saint Donat à Plainevaux. Cette peinture se trouve actuellement en dépôt au MARAM.
Elle représente Catherine de GOOR et sa patronne Sainte Catherine d’Alexandrie. Photo M99762 – kikirpa
Nous étions une trentaine, ce samedi de novembre, pour la visite guidée par M. Joris, conservateur adjoint.
Cette visite nous avait été vivement recommandée par le conservateur, M. Lemeunier, étant donné le déménagement imminent du MARAM de la rue Mère-Dieu vers le Méga-Musée. Ce transfert devrait se réaliser en juin 2008. Au sein du nouveau musée, la fabuleuse quantité d’objets actuellement exosés devra faire l’objet d’un choix que l’on comprend difficile. La superficie réservée à l’Art Religieux et Mosan n’étant plus aussi vaste dans le nouveau musée.
Lors de cette visite très documentée et suivie « religieusement», nous avons découvert l’évolution chronologique des arts somptuaires, en particulier l’émaillerie, la miniature et aussi la sculpture, qui ont marqué le dernier millénaire de Liège.
Au rez-de-chaussée, la remarquable mise en valeur du décor superbement ouvragé de l’autel de la chapelle de Bavière, attire toute l’attention. Mais ceci n’est qu’un bref passage par les XVIIe et XVIIIe siècles.
En effet, la visite commence réellement par le début du deuxième millénaire, autour d’une maquette de la cathédrale St. Lambert, prétexte à un parcours historique par un son et lumières autour de la cathédrale reconstituée.
Au fil des différentes salles, couloirs et étages, c’est une surabondance d’objets sacrés, sculptures, fonts baptismaux, vases sacrés, encensoirs et autres objets de culte, devenus superfétatoires au fil de l’évolution d’une liturgie qui évolua au travers des dernières décennies surtout.
Un exemple curieux : un ostensoir de 12 kilos qui était porté à bout de bras par le prélat harnaché de ses lourds vêtements sacerdotaux. On comprend mieux la nécessité des reposoirs disposés le long du parcours des processions qui avaient lieu à l’époque.
Nous passons ainsi du style roman, au gothique, au baroque pour nous acheminer vers le XIX e s. où l’on « revisite » aussi bien le style gothique, que le roman. Avec la modification et l’évolution profonde du culte, ce sont ainsi des quantités impressionnantes d’objets qui viendront enrichir les collections déposées au musée.
Après déménagement du MARAM, nous n’aurons plus le loisir d’admirer une telle quantité d’objets précieux d’origine liégeoise dans un lieu aussi restreint. Pour les amateurs, à découvrir ou à revoir au plus tôt… au Méga-Musée…