Chants de pinsons – Chants de coqs – Dessins R. Bertrand
Fin du XIXe siècle et début du XXe siècle, Rotheux comptait 39 débits de boissons.
Café : établissement où l’on consommait du café et des liqueurs.
Estaminet : établissement où l’on consommait de l’alcool et où l’on pouvait fumer.
Chaque local abritait aussi un groupe folklorique ou organisait différents concours qui attiraient les clients.
Henri Carlier possédait un café situé dans la cour en face de l’église de Rotheux (actuellement Freypons-Dubois). Il y organisait des concours de pinsons avec l’aide de la société le « Réveil-Matin« .
Le pinson, petit passereau à plumage bleu verdâtre coupé de noir et de roux, à bec conique, est un très bon chanteur. Le pinson gagnant n’était pas celui qui possédait le plus beau timbre de voix ou la ritournelle la plus enlevée mais celui qui, dans un temps donné, répétait son chant le plus grand nombre de fois.
Si vous observez l’ancienne carte postale du Bout de Rotheux (Voir Hier et aujourd’hui), vous remarquerez sur l’imposte de la fenêtre le nom « CAFÉ » et à côté, des cages à pinsons sont suspendues ce qui laisse supposer que là aussi, se déroulaient des concours de chants de pinsons.
Chants de coqs
Le « cokeli » portait son champion dans un « bot d’coq« . Le « bot d’coq tchanteû » était une caisse en bois léger tandis que le bot d’coq bateû était un panier en vannerie beaucoup plus haut car le coq de combat était de grande taille et y entrait en entier.
Le concours pouvait se dérouler de deux manières :
1. Comme pour les pinsons, le nombre de chants dans un temps déterminé donnait la victoire au plus grand nombre de « cocoricos« .
2. Les propriétaires inscrivaient un nombre présumé de chants dans le temps imparti. Le vainqueur était celui qui s’en rapprochait le plus. Il fallait un arbitre devant chaque loge.