Textes sélectionnés par Jacques Filée
Textes sélectionnés par Jacques FiléeAu XVIIème siècle, le pays de Liège entretenait des relations commerciales très actives avec la France, exportant de la houille, des clous, des draps et des cuirs et important principalement des vins, des soieries de Lyon, de la bonneterie, des huiles et du bois.
La Meuse était la voie la plus facile et la plus directe, mais les Espagnols, commandant le fleuve de Bouvignes à Namur, accumulaient les obstacles afin d’entraver le commerce liégeois. Il existait une route terrestre mais peu commode : mal entretenue, elle devenait impraticable en hiver et elle empruntait le territoire occupé par les Espagnols qui, aux postes frontières de Telle et de Porcheresse, exigeaient des droits d’entrée ou de sortie exorbitants.
Sur la plainte de marchands français, Louis XIV se mit en rapport avec le prince évêque Maximilien-Henri de Bavière et l’abbé de l’abbaye de Saint-Hubert pour établir le tracé d’une nouvelle route située entièrement en dehors du territoire espagnol. Cette route forcément sinueuse et plus longue que l’ancienne partait de Liège vers Rochefort, par Seraing, la Neuville, Modave, Buissonville. A Grupont elle entrait dans les possessions de l’abbaye de Saint-Hubert, traversant Sait-Hubert et Libramont, pour pénétrer dans le duché de Bouillon et aboutir à Sedan.
L’inauguration du « chemin neuf » eut lieu le 20 mars 1665.
(auteur inconnu)
La « route de France », comme les autres chaussées de la Principauté ne date que du début du XVIIIème siècle. Il y avait bien depuis des siècles, un chemin de terre que les messagers et les rares voyageurs et aussi les troupes employaient ;
En 1665, les Etats-députés avaient décrétés que le chemin de Liège à Dinant serait pavé. C’est en date la plus ancienne décision de l’espèce. Mais il ne faut pas perdre de vue que non seulement la voie de France avait cette grande importance d’unir Liège à Paris, mais aussi d’être la communication la plus directe avec la région hennuyère de la Principauté comprenant les villes de Thuin, Walcourt, Marchienne, Charleroi, Châtelet, dont l’industrie était florissante déjà. On traça donc la direction de la voie aussitôt, mais le pavé qui devait atteindre le Fraineux, près de Villers-le-Temple, resta à l’état de projet longtemps.
Cependant petit à petit, dès 1713, on travailla d’Ivoz au Fraineux, plus tard de Seraing à Ivoz, et le chemin neuf ne fut réellement en état que vers 1750. Au-delà du Fraineux, le pavage fut entrepris en 1754 ; en 1765, il n’était établi que sur 8 lieues.
Puis on arriva vers la fin du XVIIIème siècle, à Dinant, puis au-delà vers Givet.
Du Fraineux, partait « la route de Sedan » décrétée aussi en 1665, et qui avait cette autre importance de réunir à Liège le duché de Bouillon, une de ses dépendances, et de mettre la cité en communication avec les provinces orientales de la France et les villes d’Arlon, Luxembourg, Metz, Strasbourg. Elle devait passer par Tinlot, Terwagne, Petit-Modave, Maigret, Soucy, Tresdoigne, Haffen, Bouxheuvillr , Rochefort, Grupont, Saint-Hubert, Bras, Recoigne, Bouillon, Sedan.
En 1978, la route de France rejoint le « Quatre Bras », Nandrin en une route moderne vers Liège, Rotheux, Boncelles, Sart-Tilman, Liège. Actuelle « Route du Condroz » ou « Route Charlemagne »
(auteur inconnu)
Des deux routes qui montent vers la Neuville, il y a à gauche l’ancienne, la vieille voie de France, au temps de la Principauté et des malles postes.
C’est le vieux thier, le thier d’Ivoz, la route Napoléon, une de nos dures montées célèbres, comme Pierreuse et la montagne Sainte-Walburge, le thier des critchons, le thier de Dison, le thier de Polleur, la sortie de Malmédy vers Francorchamps.
Napoléon a emprunté le thier d’Ivoz (route Napoléon).
Le vieux thier est pittoresque, et arrivé au sommet, on longe le château dit de la Croix-Saint-Hubert, coquettement construit en vaste cottage anglais.
Le vieux thier rejoint la nouvelle chaussée sur le plateau, à la borne kilométrique 7. A partir de la jonction la route file droit, à plat. A gauche le fond boisé du domaine de la Neuville. Plus loin les premières maisons de la Neuville. Vue à gauche sur le château, propriété du Baron F de Tornaco. La route est rejointe par celle d’Engis et tourne à gauche puis à droite sur la place du village. Arrêt du vicinal, Val Saint-Lambert à Clavier, en face de l’église. Mais j’aime également la nouvelle route, peut-être un peu plus longue mais pleine de charme. Elle monte très large à flanc de coteaux, des maisons sont construites de part et d’autres. Très jolie vue sur Ivoz et son église, la plaine basse et le fleuve le long duquel s’aligne les villages de Flémalle Haute et de Chokier, la colline surmontée du terril rouge de Flémalle et plus loin le château rouge de Chokier.
(auteur inconnu)