Edouard David
Borne d’angle des années 1930
Nous étions quelques uns à avoir repéré dans des remblais proches du vieux moulin (aujourd’hui disparu) une ancienne borne de signalisation. Soucieux de sauver ce petit patrimoine, nous avons laissé ce vestige dans les remblais jusqu’au jour ou nous avons eu la garantie qu’il serait préservé.
Dans le courant de l’année 2005, nous avons confié cette découverte à Jean Pascal d’Inverno, échevin des travaux, qui a pris les dispositions pour replacer, en décembre 2005, cette borne à son emplacement d’origine, c’est-à-dire à l’intersection de la Grand’Route (N683) avec la route de Bonsgnée (N639). Preuve à l’appui. En effet, Mr Deviche a retrouvé dans les documents de famille, une photo « témoin » prise en 1939.
Cette borne d’angle est en excellent état de conservation. En France, ces mêmes bornes sont dites de type « Michelin ». Elles furent installées sur nos routes durant les années 1930.
Si vous passez par Remouchamps, vous trouverez une borne identique (mais moins belle que la nôtre) sur le terre-plein à la bifurcation de la route de Coo et de La Reid. Je n’en connais pas d’autre dans la région.
Ci-contre la vue d’un exemplaire transmis par M. Bruno Van Mol, conservateur du Musée de la Route de MONS (Belgique) avec les explications suivantes :
“Voici
la photo d’une des bornes de type Michelin qui jalonnaient les routes
belges des années 1930 jusque tard dans les années 60 et qui fait
partie des collections du Musée de la Route à Mons
(Belgique).
Elles étaient fabriquées suivant le même procédé
qu’en France, c’est-à-dire que les plaques de laves de 1,5 cm
d’épaisseur provenant de Volvic étaient émaillées au four et
ensuite insérées dans des bornes en béton telle que figurée sur
la photo. C’était le fabricant d’éléments en béton Simon, de
Péruwelz (près de Condé-sur-Escaut) qui les fabriquaient sous la
marque TUBARSI.
En 1935, il y en avait 350 réparties sur tout le
territoire belge. Il n’en existe plus qu’une dizaine pieusement
conservée par des nostalgiques respectueux de notre patrimoine
routier, notamment la Régie des Ponts & Chaussées deStavelot
(en Ardenne) et le Musée de la Route.
1ère étape. Récupération et dépôt provisoire aux Services des Travaux.
2ème étape. Nos ouvriers communaux au travail. Installation de la borne à son emplacement d’origine.
Nous avions également dans notre documentation une carte postale ancienne, du même carrefour. Cette série de cartes postales date de la fin des années 1920. Nous y voyons à droite un poteau de signalisation en fonte. Cette signalisation était antérieure aux bornes en béton, mais beaucoup plus fréquente. Il en subsiste aujourd’hui encore de nombreux exemplaires. Vous connaissez certainement l’exemplaire « toujours en position » à la Rimière.