Histoires et anecdotes de notre région
1763. Le Chêne à la Vierge Marie (Plainevaux).
Agnès Dumoulin.
Nous remercions Mr. et Mme Francis Peetermans qui ont eu la gentillesse de nous conter l’histoire de la statue de la Vierge Marie nichée joliment sous l’ombrage d’un chêne majestueux, à proximité de leur propriété. Cette dernière construite en 1933 est l’ancienne habitation et station-radio au sommet du Thier de STRIVAY, construite et fondée par Mr Henrion dont Mr Peetermans est le petit-fils.1
Voici l’histoire du « CHENE A LA VIERGE MARIE ».
Anciennement, au lieu-dit : « le chêne à la Vierge Marie », qui se situait, croit-on, sur les terrains dépendant de l’abbaye du VAL-ST-LAMBERT, se trouvait la statue d’une vierge particulière. En effet, à ses pieds, on remarquait un serpent entrelacé.
On ne sait ce qu’est devenue cette vierge au cours des temps…
Mr Henrion, il y a une cinquantaine d’années, envisage de reconstituer le site « du chêne à la Vierge Marie », à un endroit accessible pour le public lors de l’organisation de processions avec reposoir. Il choisit ce site dans son environnement à proximité de sa propriété au sommet du Thier et du monument commémorant les héros des guerres 14/18 et 40/45. L’Abbé Bourdouxhe, curé de la paroisse de PLAINEVAUX à cette époque, y célébrait la messe du 15 Août installant son autel sur la terrasse de la dite habitation. Un deuxième reposoir était installé à la grotte dans la descente de STRIVAY, à droite.
Souhaitant mettre en place la statue sous l’ombrage d’un chêne, M. Henrion tente à plusieurs reprises, la plantation de cet arbre sur sa terrasse. A la septième tentative ( !!!), le chêne actuel prend racine et trouve sa place définitive.
Quant à la vierge, elle a également sa petite histoire. Mr.Henrion se lance à la recherche d’une vierge identique ou très approchante de celle du lieu-dit ancestral.
De nombreuses visites en Belgique, voire même en Provence, l’amènent à trouver finalement l’objet convoité dans les stocks de l’Abbé Froidure à Bruxelles.
Admirons cette vierge, installée à l’ombre du chêne devenu majestueux depuis 1955. Un socle en pierre dans lequel est sertie une plaque noire avec les inscriptions requises respectant le passé, soutient la Vierge portant l’Enfant Jésus sur son bras gauche, l’offrant au public. Mais, signe des temps, la tête fut brisée et remplacée par une tête de poupée, replâtrée grâce aux bons soins du voisinage. A ses pieds, vous l’imaginez sur la photo, un serpent entrelacé. (Par analogie à l’Ancien Testament, ce serpent représente le mal par opposition à Eve qui se laisse tenter par le serpent et le terrasse….)
On ne peut que regretter la détérioration de ce petit monument, élément du Patrimoine de PLAINEVAUX.
1 Les cahiers de Jadis- Mémoire de Neupré- p.45 (n° 2) et p.1614 ( n°42)