Histoire de NEUVILLE

Au moyen âge, la seigneurie de la Neuville relevait en fief de la cour féodale de Hermalle-sous-Huy (alors Hermalle-devant-Flône). L’origine de Neuville-en-Condroz remonte au début du XIIIème siècle. A cette époque, elle appartenait à Renier, fils de Thomas, sire de Hermalle, qui était lui-même fils d’Othon, sire de Warfusée. Celui-ci décida de s’y installer afin d’exploiter un domaine appartenant à son père. Il est probable que la première construction ait été un établissement rural fortifié et édifié à l’emplacement actuel du château.

De plus, il semble que cet édifice soit à l’origine du nom de Neuville-en-Condroz. En effet, cet établissement, « villa » en latin, se retrouve dans les premières traces archivistiques concernant cette commune puisque l’on rencontre « Nova villa in condrosio« , en l’occurence « nouvelle ferme dans le condroz ». Une autre étymologie désigne le terme de « La Noveville » et rejoint la même interprétation que pour « Nova villa ».

Ce vaste domaine fut, par la suite, administré par diverses familles nobles. Citons en premier lieu les Dommartin, dont le chevalier Renier fut le premier seigneur de la Neuville. Son nom précis et complet était: Chevalier Renier de Dommartin, de Warfusée, de Hermalle, dit de la Neufville, seigneur de la Neufville en Condroz. La descendance de Renier prit ensuite le nom de Marteau ou Marteal de la Neuville.

A l’aube du XVème siècle, Isabelle Marteau de la Neuville épousa Arnold, sire de Warnant et la seigneurie passa dans cette famille. En 1724, Aldegonde-Louise-Françoise de Warnant prit pour époux Damien Adrien Ernest de Lannoy de Clervaux. Leurs descendants se maintinrent à Neuville jusqu’à la Révolution et possédèrent le château jusque dans la seconde moitié du siècle dernier. A la mort du Comte Adrien de Lannoy, en 1854, tous ses biens furent légués à sa femme Marie-Amélie, baronne de Tornaco. Enfin, l’histoire de la commune présente aussi la particularité d’avoir reçu, de la part du prince-évêque de Liège en 1693, le droit d’élire chaque année deux bourgmestres chargés de gérer les affaires communales en même temps que la cour de justice de l’endroit.

Remarque: ces notes sont notamment issues de la lecture de la somme rédigée par Mr Dessente consacrée à: « Etat des connaissances sur l’histoire de Neuville-en-Condroz -Depuis les origines jusqu’au seuil du XVIIIème siècle ». Cet ouvrage peut-être consulté à la bibliothèque de la commune.