0267. La poste et le téléphone à ROTHEUX-RIMIERE.

La poste et la R.T.T. à ROTHEUX-RIMIERE.

LA POSTE

L’actuelle maison communale comprenait

1 l’école des filles dont les 2 classes occupaient la face latérale.

2 le bureau de Poste, en façade principale, dans la pièce de gauche.

Le premier bureau de poste installé dans l’actuelle maison communale

Le premier bureau fut ouvert en 1906, c’était une sous-perception dépendant d’Esneux. Il était géré par Melle HUSSON qui décéda en 1908. Elle fut remplacée au poste de sous-perceptrice par Léona BURON. Celle-ci épousa François POISSEROUX en 1909 et une petite Maria couronna leur union.

Les facteurs partageaient le local pour trier le courrier et aux environs de 1913 le téléphone y fut installé. C’était un tout petit commutateur pendu au mur. Emma ROME était la responsable et Mme Léona POISSEROUX suppléait en cas de besoin.

Les époux POISSEROUX-BURON firent construire une habitation, 4, rue Bellaire et y emménagèrent en 1920. La pièce en façade fut réservée au personnel de la Poste. Le corridor servit de salle d’attente à la clientèle. Un guichet fut percé dans le mur du vestibule.

La table de travail était en façade sous la fenêtre et exigeait donc un déplacement continuel pour servir les clients. Le téléphone était installé au mur extérieur, opposé et côtoyait les casiers des facteurs. Le coffre-fort devait impérativement être placé contre un mur intérieur.

Le bureau de poste installé rue Bellaire.
De gauche à droite Joseph BARBIER , Léona BURON et Germùaine DELINCE

La sous-perceptrice commençait la journée, à 6 heures du matin, elle accueillait les facteurs Paul BEAUMONT, Léon CHARLIER, Joseph ETIENNE et Joseph BARBIER (facteur suppléant).

Madame Léona BURON prestait officiellement de 8 à 17 heures, le bureau était accessible au public de 9 à 12 heures et de 14 à 16 heures. Elle démissionna en 1945 et fut remplacée par sa fille Maria.

Vers 1960, la poste fit installer le bureau de la perceptrice près d’une porte guichet ce qui facilita la tâche du personnel car la population ne cessait d’augmenter et le nouveau quartier du « Domaine » élargit la clientèle. Le nombre de facteurs suivit la même courbe, nous citerons Ovide LAFONTAINE, Georges LAHIRE, Gaston LALOUX, F. ANCIA, et avant la guerre Albert LAFONTAINE.

Lorsqu’en 1974 Mme HANSENNE-POISSEROUX prit sa retraite, la Régie installa 2 guichets dans l’immeuble de la maison Communale, dans la cour latérale, au rez-de-chaussée, là, où les petites filles de 6 à 9 ans étaient instruites.

Implantation actuelle

Cette installation était provisoire car le personnel communal, à l’étroit, avait un besoin urgent de ce local spacieux. Des travaux furent aménagés dans l’ancien préau de l’école afin d’accueillir non seulement la poste mais aussi les facteurs1.

Le local se révela trop exigu pour tant de personnes. Le tri postal trouva refuge dans les locaux du CPAS rue Duchêne, c’est là que nos courageux facteurs préparent leur tournée. Les plus connus (Léon, Gaby, Raoul, Hubert, …) desservent avec le sourire ceux qui parfois les attendent impatiemment.

Auguste DROMELET nous explique pourquoi le tri-postal partage avec le C.P.A.S. l’ancienne Ecole Communale des garçons.

« Ce bâtiment communal fut racheté par l’Etat lorsque, à la demande de M André KRUPA, l’école communale devint école de l’Etat. La population scolaire augmenta et occupa de beaux bâtiments modernes en face de la vieille école qui se trouva délaissée sinon abandonnée.

Elle fut alors rachetée par la régie des Postes qui voulait y regrouper tout le tri postal de NEUPRE, trop dispersé. Les envois postaux de Neuville dépendaient du Val-Saint-Lambert, ceux de Plainevaux provenaient d’Esneux et Rotheux était desservi par Seraing sans oublier Ehein.

Mais les responsables des travaux ont alors constaté que pour y installer les services tels qu’ils les préconisaient, il fallait raser l’ancienne école, et ériger une entité fonctionnelle. Le Conseil Communal, désireux de sauver ce patrimoine local, le racheta à l’Administration des Postes pour y installer le C.P.A.S..

La poste acheta un autre emplacement pour la construction d’un grand complexe. Il se situe au carrefour de la rue des Deux Eglises et de la rue Bellaire et heureuse coïncidence près de la « Poste » des années 1920 à 1974. »

Cet immeuble dont l’inauguration est incessante accueillera donc non seulement les services de la Poste mais également le tri postal qui, enfin, disposera d’un espace suffisant.


La nouvelle « Poste » en construction.

Je remercie Mme Maria HANSENNE-POISSEROUX qui m’a permis de structurer l’historique de la Poste à ROTHEUX.

Le téléphone

Le service « téléphone » doit avoir débuté en 1913 dans l’actuelle maison communale, dans un bureau de la poste.

C’était un tout petit commutateur, pendu au mur. La responsable était Emma ROME et Mme Léona BURON devait suppléer, en cas de besoin.

Quand la sous-perception déménagea rue Bellaire, les installations du téléphone devinrent plus importantes et cotoyaient les casiers des facteurs.

Le petit commutateur était devenu un grand pupitre chargé de fiches que surmontait un tableau rectangulaire. Celui-ci était percé d’autant de trous que de numéros d’abonnés. Un petit clapet fermait l’ouverture. Lorsque l’abonné appelait le clapet tombait, la standardiste y enfonçait une fiche du pupitre, ouvrait une clé et annonçait: ROTHEUX. Supposons que le n2 chez PAGNOUL demandait le n101 de M Joseph AIMONT pour une commande de boissons, l’employée tirait la fiche couplée au n2, l’introduisait dans le n101 poussait la clé en avant qui déclenchait la sonnerie au n101, les abonnés pouvaient s’exprimer. Un cadran permettait de passer par Esneux pour les contacts extérieurs.

Installation du téléphone au No 30 de la rue Bellaire
(derrière le camion isothermique.

Les téléphonistes effectuaient leur travail en 2 pauses: 6-14 et 14-22. les numéros des médecins et du vétérinaire étaient reliés à la Régie d’Esneux pour la nuit (+quelques autres). C’est ainsi qu’Emma ROME accueillit Germaine DELINCÉ, Jeanne POISSEROUX, Marie-Thérèse LOISEAU. Pendant la mobilisation et la guerre Julien Loiseau assura les nuits.

Après la guerre Berthe BARBIER, Edouard DEVILLE, Roger COTTIN rejoignirent le groupe.

Vers 1951, un inspecteur jugea le bruit trop élevé et le local trop exigu pour tout ce petit monde.

La régie pensa à une automatisation probable, elle acheta un terrain à bâtir sur le dessus de la rue Bellaire. En attendant la construction, le service loua à

M Marcel RULOT un grand local réservé uniquement aux employés du téléphone. Quelques petits travaux furent obligatoires. Ils furent exécutés par 12 techniciens d’Esneux, ils venaient à vélo et leur chef ingénieur M GAVACHE profitait d’une moto « GILLET » de la régie d’Esneux. Pour la phase terminale du transfert, un technicien se trouvait à la poste au n4 et un second au n30. Le premier sonnait un abonné, en commençant logiquement par le n1, maison communale, quand le n1 répondait, le deuxième technicien le branchait au n30 sur le nouveau tableau et il était supprimé à la Poste et ainsi de suite jusqu’au dernier numéro.

Le nouveau bureau fonctionna le 2 janvier 1952. Mme Germaine KILESSE- DELINCÉ était devenue responsable des téléphonistes cités plus haut auxquels s’ajoutèrent Denise RULOT-DELRÉE, Suzanne AIMONT-COLLIGNON, Marie-Thérèse DELINCÉ, Renée AERTS, Micheline BARBIEr et Gérard CARNIAUX.

Ce système manuel demandait donc un personnel important qui travailla dans une ambiance de grande camaraderie.

Le terrain acheté par la Régie était trapézoïdal aussi elle obtint 4.50 m dans le fond de la parcelle de M RULOT et lui céda 1.65m à la façade afin que le terrain soit d’équerre. M RULOT accepta cette transaction à condition d’introduire son épouse Denise dans le groupe de travail.

Bientôt un bâtiment s’éleva, il ne ressemblait en rien, aux maisons d’habitations voisines, mais il était d’une facture austère, les ouvertures étaient rares sauf à l’étage où les fenêtres étaient fixes et très hautes.

Quand les aménagements intérieurs furent terminés, des faisceaux de câbles couraient de la porte du n26 au soupirail du n30 chez Rulot. Le mécanisme employé du n4 au n30 fut renouvelé.

Le personnel se fit photographier devant la porte du nouvel établissement automatisé qui allait sonner le glas de leur emploi à Rotheux, c’était le 14 juin 1962.

Le nombre d’abonnés ne cessa d’augmenter, il fallut alors songer à un autre complexe plus spacieux. De nouveau, un terrain fut acheté rue Bellaire non loin du précédent. Le gigantisme du nouvel immeuble étonna d’abord, puis l’habitude de le voir le rendit familier. Il fut terminé fin 1980 et mis en service au début de 1981 au n18A.

Cette fois l’automatisation était électronique.

Rolande BERTRAND.

Les photos et les dates précises ont été fournies par M Marcel RULOT, qu’il en soit remercié.

De gauche à droite: Gérard… , Germaine Delincé, Roger COTTIN, Edouard DEVILLE, Denise DELREE, Susanne COLLIGNON. Au premier rang:Marie Thérèse DELINCE, Renée AERTS.

Le 14 juin 1962, devant les nouvelles installations rue Bellaire, autour de l’ingénieur (en cravate), Germaine DELINCE, Renée AERTS, Marie-Thérèse DELINCE, Denise RULOT, Yvon GERARD;

1     Le transfert de la poste de Rotheux dans l’ancien préau de l’école a eu lieu fin juillet. excepté la menuiserie, l’aménagement de ce local a été complètement réalisé par l’équipe Bâtiment du Service des travaux. Coût: 430.000 frs, la location est de 9.000 frs/mois indexé. L’ancien local dont la location était de 3.800 frs/mois sera prochainement aménagé en bureaux communaux. (Extrait du journal communal)