1771. Notre-Dame de Houte-si-Ploût (1).

Daniel Van Alken.

Livre écrit par Grégoire Plumhans qui possédait sa propre maison d’édition sise au 94 de la rue de la Montagne à Verviers.

Quelques ouvrages du même auteur :

  1. Le fils de famille
  2. Le roman médical
  3. Le somnambule (comédie en un seul acte)
  4. Le rattacheur (l’enfant martyr)
  5. Mémoires d’un imbécile
  6. Le pain et la salade

L’édition de « Notre-Dame de Houte-si-Plout » date de 1892 & 1893, l’histoire racontée est datée de 1864 à 1865.

Il n’est pas dans mon intention de jouer au critique littéraire et de juger de la qualité d’écrivain de Grégoire Plumhans. On y trouve côte à côte des longueurs, des phrases mal charpentées mais aussi des descriptions originales et une analyse fouillée des traits de caractères qui en font un témoignage intéressant de la vie à la campagne en ce dernier quart du XIX siècle. C’est d’un œil moqueur, souvent acide qu’il nous fait découvrir les débuts difficiles des idées libérales et de l’enseignement neutre dans la région proche.

En gardant au (futur) lecteur encore bien des surprises, voici un résumé du contenu de ce livre :

« Alfred Regnier (né à Huy) est un jeune curé qui arrive fin de l’année 1864 à la gare d’Esneux. Il vient de recevoir sa première charge, la paroisse de Plainevaux !

(D’après ma documentation ; avant 1863, le curé de Plainevaux était Delecourt ; de 1863 à 1875, c’était André Monfort… Ouf !…donc, rien à voir avec le personnage du roman ?)

Il s’arrête chez Pascal, un libéral bruxellois, qui est coiffeur, cafetier, menuisier, fossoyeur et logeur. Les deux hommes sympathisent, on raconte des histoires et on fait connaissance de plusieurs personnages.

L’architecte Emile Verroux maintenant gâteux et qui a épousé une jeunesse

Le vieux grognard de Napoléon, Pirnay

Le comte Jules du Coteau

Dethioux, fermier très riche d’Esneux, habitant près de « la roche trouée » et dont la fille unique, Aurélie, est minée par une trop grande dévotion qui se traduit par une anorexie grave.

Le jeune curé de Plainevaux va peu à peu rendre à Aurélie le goût à la vie et …à l’amour !

Par facétie, Fleurette, la maîtresse du curé d’Esneux, se montre plusieurs fois en « dame blanche » le long du ruisseau de Martin à deux enfants d’Esneux !

On pense à une apparition de la vierge et le curé d’Esneux, sentant « la bonne affaire » prend les choses en main !

Son église fait le plein, les pélerins commencent à affluer et les dons aussi ! On trouve même à Houte-si-Plout une source miraculeuse et tout un commerce organisé par le curé d’Esneux devient florissant !

Les commerçants d’Esneux voient leur chiffre d’affaire décupler. Le doyen de Sprimont est intéressé et bientôt l’évêque de Liège aussi ! Il est question de placer sur le lieu de l’apparition la première pierre de la future chapelle de Houte-si-Plout mais avant, on va y placer une statue de la vierge !

Le curé de Plainevaux reste en retrait de tout ce remue-ménage, tout à ses amours avec Aurélie Dethioux !

Une grande cérémonie et une procession doivent couronner le placement de la vierge en septembre 1865. Les plus grandes autorités de l’Eglise sont présentes, il y a des milliers de personnes à l’extérieur de l’église d’Esneux. Beaucoup sont venus par des trains spéciaux jusqu’à la gare d’Esneux.

Grégoire Plumhans a fait une erreur en datant son histoire de la fin de l’année 1863 à septembre 1865 car l’inauguration de la ligne de l’Ourthe (Liège-Marloie) pour le premier train de voyageurs a été faite le premier août 1866 !!

On doit se rendre sur les lieux de l’apparition en procession avec la statue.

Une série incroyable d’incidents a lieu pendant le cortège et un épouvantable orage met fin à la procession !

Les « rescapés », réunis dans l’église d’Esneux sont témoins que les deux enfants, par un fait du hasard, reconnaissent en Fleurette la « Notre-Dame » !

Le mystère est éventé, le curé de Plainevaux, dégoûté, « jette sa soutane derrière la haie » et prend le large avec Aurélie !

Un an plus tard, Alfred Regnier reviendra à Esneux avec sa femme et l’enfant … ! »

Le fond du roman est anticlérical et il brosse un portrait acerbe des membres du clergé. Les noms sont apparemment fantaisistes mais ils cachent peut-être certaines vérités… !

Le curé d’Esneux (Xavier Meulemans) est un personnage calculateur, cupide, arriviste, négligeant les pauvres pour caresser les riches dans le sens du poil.

Sa maîtresse est Fleurette, une Esneutoise qui a été chanteuse à Paris et à Liège. Elle multiplie les aventures galantes dans la commune d’Esneux !

Voici comment Grégoire Plumhans présente le curé d’Esneux :

« C’est une espèce d’hercule qui pèse cent vingt-huit kilos, hardi et rusé, bouffi, les yeux gris-bleu, le nez relevé, comme provocant, le ventre proéminent.

Le curé du village est le seul homme qui puisse réellement y porter la tête haute, car il confesse tout le monde et ne se confesse, c’est à dire ne se livre, à personne ; il connaît sur le bout des doigts les travers de ses paroissiens ; et aucun d’eux ne peut soupçonner son côté faible. Fin matois, il en remontrerait à l’avoué le plus retors, au procureur le plus subtil.

Venu au village pieds nus, sans meubles, sans garde-robe, il est aujourd’hui à son aise, gros et gras, propriétaire enfin !

On le trouve plus souvent chez une vieille cagote riche, en train de trépasser, qu’auprès d’un pauvre ouvrier malade. Il fait du zèle contre les libéraux, contre l’enseignement neutre, dont il ne veut pas entendre parler, quoiqu’il en parle trop… ! »

Le carrefour de Hout si Plou aujourd’hui.

Le curé (doyen) de Sprimont, supérieur hiérarchique du curé d’Esneux, a lui aussi son portrait ;

« Peu remuant et pour ainsi dire sans initiative, le vénérable ecclésiastique de Sprimont, se prélassait voluptueusement dans la béatitude dont jouissent tous les égoïstes que le malheur d’autrui ne tourmente pas !

… Implacable et dur, il voulait ignorer les circonstances atténuantes, les excuses que recherche la faiblesse humaine ; il se posait au-dessus de tous comme un dieu vivant, sévère, magistral, réquisitionnaire ; de sa religion, il avait exclu la pitié. C’est à son sujet qu’un journal de l’endroit ni chair, ni poisson, mais au fond religieux, avait dit que les prêtres sont les pires ennemis de la religion.

… C’était, dans son épanouissement, l’arrogance sacerdotale, non mitigée. Enormément gras à lard, avec un ventre de chanoine, éléphantesque, toujours souriant, lent dans tous ses mouvements, il exaspérait ses entendeurs par son flegme imperturbable allié à une diction paresseuse et minitieuse.

… Issu d’une famille riche, il devait sa place à des complaisances de haut parage ; au demeurant, il était vide et gonflé ; il voilait son ignorance avec sa morgue hautaine ! »

Relevons de brèves descriptions faites de quelques endroits de Plainevaux par Grégoire Plumhans. Elles sont assez surprenantes car il n’a vraiment pas apprécié le coin ! Peut-être ce Verviétois n’y est-il venu qu’une seule fois et assurément, il était de mauvaise humeur !

Houte-si-Plout :

« …hameau perdu, ignoré, a trois maisons, la fortune de Cadet-Rousselle ( un petit coup de chapeau pour le trait d’esprit ! ) et trois orthographes, excusez du peu !

(Houte-si-Plou, Houte-si-Plout et Houte-si-Ploux.) »

Strivay :

« …ils passèrent à Strivay, hameau de quelques maisons ; à leur droite était une petite chapelle, fermée par une grille ; le curé y jeta un regard, aspira l’odeur d’encens qui s’en dégageait. Ce petit monument n’était pas remarquable. Ils passèrent… »

Curiosité :

Il n’écrit pas un seul mot sur un aspect tout à fait particulier de Strivay à l’époque ; la succession des imposants abreuvoirs (au moins trois de plus de 20 m de longueur, et deux mares) le long du chemin !

Plainevaux :

« … ils arrivèrent à Plainevaux, qu’on croirait éloigné de mille lieues d’Esneux tant il en diffère par son aspect. Là, tout est pauvre, ignorant, sordide, campagnard, arriéré !

Les maisons sont faites de pierres de granit cassées, aux toits de chaume, les meubles vieux, carrés, peints en rouge ou en brun ; les femmes à taille plate, aux membres anguleux, aux jupes de siamoise, trop courtes, montrant deux échalas, sur des souliers solides et grands, ont un langage rustique qui ne rappelle nullement qu’elles fassent partie du beau sexe.

Les trottoirs eux-mêmes sont faits de cailloux plats de rivière, assemblés verticalement, de manière qu’on marche sur les arêtes. »

L’église du village :

« … Du parvis de la petite église, pauvre et nue, le sol descend, en versant, presque à pic, à une profondeur vertigineuse, montrant en bosse, des rochers, des maisons, des vergers, des prairies, et en retrait, des sentiers étroits, des lits pierreux de ruisseaux et de torrents desséchés. Une vallée immense, bossuée, coupée de monticules et de croupes, où les chemins jaunes terreux raient en lignes courbes les campagnes vertes, noircies par tâches du sombre vert des sapins, s’étend, calme et muette jusqu’à des collines verdoyantes, hautes, bizarrement assemblées, se croisant, qui vont se noyer dans le bleu du ciel.

Le sentiment qui s’en dégage est celui de l’aridité, du vide, de la tristesse ; on se croirait au bout du monde ; on se croirait abandonné de Dieu et des hommes ; c’est un désert, au milieu de la civilisation ; une nature âpre, austère et rêche qui laisse au voyageur l’impression d’un isolement dans une vastitude, où quelques êtres bornés végètent, sans savoir, sur la terre qui les a produits et qui les reprendra. »

Voilà donc une description sans complaisance et qu’il est intéressant de comparer avec les écrits idylliques de Renaud Strivay !

Curieusement, toutes les descriptions d’Esneux et des bords de l’Ourthe ne sont pas dans le même esprit et elles se révèlent réellement poétiques !

Profitons du texte pour en retirer quelques faits de vie qui ne sont certainement pas tous inventés…

  1. A Esneux en 1863, le fossoyeur est payé 6 francs pour creuser une fosse et la remplir. Il n’est pas de bonne humeur car la loi vient de changer, la fosse doit avoir maintenant une profondeur de 180 cm (au lieu de 150 cm ) … et le prix est le même !

  2. L’enseigne du coiffeur est un bassin de cuivre.

  3. La charge de pierres des « bêtchettes » serait de… quarante tonnes.

  4. Remède de « bonne femme » pour tenter de sauver un enfant hydrocéphale en agonie :

    – « Ouvrir le ventre à un pigeon tiré du nid, encore vêtu d’un poil follet, et laisser la pauvre bête agoniser, mourir, sur la tête de l’enfant mourant ! Le pigeon, dit-on, retiendra par devers soi la maladie… »

Cela devait être terriblement efficace…

  1. A Esneux, vers 1864, il y avait cinq ânes harnachés de rouge qui servaient à promener les excursionnistes dans les bois à raison d’un franc l’heure.
    … le nombre des gendarmes était lui aussi de cinq !
  2. Le bedeau de l’église cumulait les fonctions ; il était aussi… garde-champêtre !
  3. Une coutume curieuse existait dans la corporation des maçons ; une génuflexion devant le propriétaire ou le maître d’oeuvre était une invite muette à payer à boire !
  4. Avant d’entamer un pain, on dessinait avec le couteau une croix en dessous. Si on avait oublié ce geste, on pouvait s’attendre aux pires calamités !
    Ce pain devenait juste bon pour les poules. (Cette coutume est encore en usage dans certaines familles en 2004)
  5. Pour voler des pièces dans les troncs des églises, les filous se servaient de lanières de cuir enduites de glu ! ( Le truc de l’époque… ?)
  6. A l’église, il y avait deux collectes, la première avec une perche à laquelle était fixé un bonnet ; c’était pour le prix des chaises ! La deuxième était faite avec une assiette plate.
  7. Les verres à gouttes sans pied étaient appellés des « bas-culs » ou « gendarmes » !
  8. Après le passage d’une procession, les fidèles récupéraient les fleurs foulées afin de les mettre dans les armoires où, croyaient-ils, elles avaient la propriété d’écarter les mites.

  9. Les jeunes gens de Nessonvaux avaient, paraît-il, des mœurs que la morale réprouve. Les filles étaient selon leur terme « courues », c’est à dire emportées au fond des bois afin de leur faire subir mille outrages !

Etrange :

Dans l’ouvrage, il y a une liste, qui se veut très scientifique, de quelques exemplaires de la flore locale !

Ce témoignage peut se révéler intéressant pour les « Verts » puisque la liste date d’avant 1890 !

Après quelques recherches personnelles et ne disposant que de la flore de Gaston Bonnier, j’étais très hésitant sur les remarques botaniques de Grégoire Plumhans !

Je me suis donc adressé à l’un de mes anciens professeurs, Marcel Reekmans, botaniste confirmé, habitant la commune, possédant des ouvrages spécifiques… et des relations avec des botanistes de renommée mondiale.

En caractères gras nous allons trouver chaque élément de la liste de Plumhans et sous forme de note les remarques actuelles.

L’ouvrage principal consulté est :

La « Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-duché de Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes) » 3e édition Jardin Bot. Nat. Belg. de J.E. De Langhe, L. Delvosalle, J. Duvigneaud, J. Lambinon et C. Vanden Bergen. Les références de cet ouvrage sont pointées par ref.(*)

  1. « La Libanotis montana, une belle ombellifère, haute d’un mètre, à fleurs blanches. »
    Note : le nom actuel est Seseli libanotis (L.) Koch
    nom commun : Libanotis
    Ref (*) famille Apiaceae


  2. La Libanotis montana. « La Biscutella laevigata », lunetière ; crucifère dont la graine plate et double a été comparée aux verres de lunettes »
    Note : le nom exact est Biscutella laevigata (L) Serlesp. Varia (Dum) Rouy et fonc.
    Il s’agit de la Lunetière, plante rare, signalée dans les vallées de la Meuse, de la Lesse et spécialement au confluent de l’Ourthe et de l’Amblève.
    Ref (*) famille Brassicaceae

  3. « La Seslerie bleuâtre , une graminée d’un vert bleuâtre. »
    Note : nom commun pour Sesleria albicans kit. Ex Schultes
    Ref (*) famille Poaceae

  4. « L’Orlaya à grandes fleurs, ombellifère des moissons. »
    Note : nom commun de Orlaya grandiflora (L) Hoffm. synonyme de Caucalis grandiflora (L), espèce très rare, disparue de plusieurs districts !
    Ref (*) famille Apiaceae

  5. « La Dauphinelle ou pied d’alouette, bleue, dans les moissons. »
    Note : exact ce sont les noms communs pour Delphinium consolida (L), synonyme de Consolida regalis S.F. Gray !
    C’est la Dauphinelle Consoude ( Delphinium Consolida) dont les graines servaient de vermifuge.
    Le nom vulgaire complet est « Pied-d’alouette-sauvage » mais aussi, suivant les régions, « Eperon-de-chevalier » et « Bec-d’oiseau » !
    C’est une espèce très rare des moissons sur sol calcaire et en voie de régression ! Ref (*) famille Ranunculaceae
  1. « La Scolopendre officinale, belle fougère à feuilles rubanées, orne les bois. »
    Note : C’est le nom commun de Asplenium scolopendium (L), synonyme aussi de Scolopendium vulgare Smith et de Scolopendium officinale Dc et de Phyllitis scolopendium (L) Newm.
    C’est une fougère des sous-bois ombragés sur sol calcaire.
  1. « La grande Ellébore fétide, plante vénéneuse à fleurs vertes. »
    Note : Il veut assurément parler de la Grande Hellebore fétide !
    C’est le nom commun de Helleborus foetidus (L)
    Cette plante pousse sur les sols calcaires et elle est qualifiée de « fétide » en raison de l’odeur dégagée au froissement de ses feuilles.
    Ref (*) famille Ranunculaceae

  2. « Aux bords de l’Ourthe : la grande cousoude, qui porte ses fleurs en cloches, blanches, roses ou violettes. »
    Note : Son autre nom commun est Consoude officinale pour Symphytum officinale (L). Cette plante était utilisée contre la toux
    Ref (*) famille Boraginaceae

  3. « Le jonc fleuri, fleurs roses en ombelles. »
    Note : c’est le nom vulgaire du Butome en ombelle pour Butomus umbellatus (L). C’est une plante des eaux stagnantes.
    Ref (*) famille Butomaceae
  4. « La Sagittaire, feuilles en flèche, fleurs blanches. »
    Note : c’est une plante croissant dans l’eau (stagnante ou courante) et ses feuilles sont en pointe de flèche. On l’appelle aussi Flèche-d’eau ou Fléchiaire. Le nom exact est Sagittaria Sagittifolia (L)
    Ref (*) famille Alismataceae

  5. « Sur les rochers, les Ophrys mouche et abeille, orchidées ravissantes, dont les fleurs simulent des insectes. »

Note : exact, ce sont bien des orchidées. Parmi les différentes Ophrys, il y a l’Ophrys Mouche et l’Ophrys Abeille qui ne se différencie que par un détail ; le grand pétale !
S’il est recourbé c’est Ophrys insectifera (L)
S’il n’est pas recourbé c’est Ophrys apifera Herds
Ref (*) famille Orchiadaceae

  1. « Et dans les moissons, le miroir de Vénus, petite fleur violacée. »
    Note : C’est le nom vulgaire de Legousia speculum-veneris (L) synonyme de Specularia speculum A. Dc. (un autre nom vulgaire régional est la Spéculaire Miroir !) Plante des cultures mais en voie de régression !
    Ref (*) famille Campanulaceae
  2. « Le peigne de Vénus, ombellifère dont le fruit à long bec simule les dents d’un peigne »
    Note : C’est le Scandix Pecten-Veneris (L).

Il y a d’autres noms vulgaires régionaux ; Aiguille de berger, Aiguillette !
C’est une espèce en forte régression !
Ref (*) famille Apiaceae

Sagittaria Sagittifolia
Scandix Pecten-Veneris

Cette liste de Grégoire Plumhans n’est donc pas fantaisiste comme je l’avais d’abord soupçonné !

Au contraire, elle est, pour l’époque, étonnamment précise et a été établie par un véritable spécialiste !

Encore un peu de botanique

Dans le même ordre d’idée, il existe à l’intérieur du parc du château de Plainevaux quelques espèces rarissimes capables de donner des cheveux blancs et des émotions aux botanistes confirmés…

Un des arbustes curieux présent et se reproduisant en cet endroit est le fusain à larges feuilles l’ Evonymus latifolius (L.) Mill

Il n’y a que cinq à six endroits en Europe où cette espèce est présente au Nord des Alpes !

L’aire de répartition d’Evonymus latifolius comprend les montagnes d’Europe méridionale et centrale et s’étend jusqu’aux parties montagneuses des rivages de la mer Noire et de la mer Caspienne

D’autres espèces peu courantes sont présentes en cet endroit :

Philadelphus coronarius, Deutzia, Lonicera xylosteum etc…

Il est probable que ces espèces ont été introduites par des architectes de jardin vers la moitié du XVIIIe siècle.

1 Voir égalemenet « Les Cahiers de Jadis » n° 28. Article intitulé : « Nous avons lu pour vous N.D. de Hout si Plou » par G.Dumoulin