1301. L’Art en Ciel.

Mémoire de Neupré participait, le week-end des 17,18 et 19 octobre, au hall omnisport de Rotheux, à l’hommage rendu à Renaud Bertrand lors de l’exposition l’Art en Ciel, organisée par les « Artistes et artisans de Neupré », et qui réunissait une soixantaine d’exposants.

Ce fut l’occasion, pour Mémoire de Neupré, de s’associer à la présentation de nombreuses œuvres picturales et photographiques de notre ami Renaud Bertrand, pour qui les coins les plus pittoresques de nos villages furent souvent l’objet d’inspiration.

Ce n’est pas sans une grande fierté que nous comptons parmi nos membres, un chantre aussi talentueux des coins enchanteurs de nos villages et hameaux. Renaud et son épouse, Rolande, sont d’ailleurs, parmi les fondateurs et les chevilles ouvrières de Mémoire de Neupré.

C’était un plaisir des yeux et du cœur de découvrir les œuvres de notre invité d’honneur Renaud Bertrand. Neupréen de longue date, Renaud Bertrand est un artiste aux talents multiples.

Comment rester insensible devant ses peintures qui mettent en valeur des coins bien connus de notre commune ?Quel cadre idéal pour l’expression de nos légendes du Condroz.

En découvrant ses œuvres de nombreux sentiments et impressions vous viennent à l’esprit : tristesse des sous-bois sous la neige, solitude de la nature, mélancolie, mais aussi chatoiement et luminosité des couleurs.

Artiste peintre-photographe, Renaud Bertrand présentait également des photos peintes, des gommes bi-chromatées, des encres grasses, …

Celles-ci n’ont laissé personne indifférent.

Vous avez été captivés par les photos d’Oradour, vous avez perçu toutes les horreurs vécues par cette ville martyr.


Vue de l’exposition.
Le bout de Rotheux – Peinture à huile – Renaud Bertrand.

Renaud Bertand est un homme de dialogue, présent à l’exposition il a répondu à vos questions avec beaucoup de gentillesse et de sensibilité, vous n’en n’avez que mieux perçu le contenu de ses œuvres.

A cette occasion, un catalogue couleur, richement illustré et documenté, consacré à Renaud Bertrand a été conçu par A.G. Krupa, a été édité par Mémoire de Neupré.

La montée du village – Peinture à l’huile – Renaud Bertrand

Si vous voulez en savoir plus …

Renaud Bertrand est né en 1921, à Rotheux Rimière, où la famille est établie depuis plus de deux cents ans.

Il a fréquenté l’Ecole supérieure des Beaux Arts Saint Luc de Liège. Il a obtenu son diplôme dans la section peinture en 1946 et le Grand Prix à l’unanimité du Jury.

Il est ensuite entré à l’Ecole de Photographie de la Ville de Liège et il a longtemps collaboré, en laboratoire, avec Mademoiselle Blanvalet qui exploitait à Fléron un studio photo très réputé.

Mais la passion pour l’art graphique le tenaillait et il s’y est investi pleinement en l’enseignant à l’Institut Sainte Julienne de Fléron.

Renaud Bertrand est très tôt entré sur la voie du succès. Dès 1943, il a, avec une peinture représentant sa grand-mère et intitulée « L’Aïeule », remporté le Prix Marie organisé par la Ville de Liège. Il a ensuite, sans se laisser influencer par l’art abstrait et contemporain, accumulé les distinctions. C’’est un adepte inconditionnel de la peinture figurative. Il a une profonde admiration pour les impressionnistes. Son modèle préféré restera Claude Monet.

C’est en 1980 qu’un peu par hasard, il est revenu à la photo. Le Club 135 avait été constitué à Neupré et ses amis l’ont invité à les rejoindre. Mais comme en peinture, Renaud Bertrand est resté fidèle à ses principes et il s’est consacré exclusivement à la photo noir et blanc. Il obtient en 1980, le Prix du Meilleur auteur paysagiste au 2ème Salon National de l’Optique. Beaucoup d’autres trophées garnissent son atelier dont une Médaille d’Or par club et une d’Argent à titre personnel décernées par la Fédération des Cercles Photographiques (FCP), le Prix International du Challenge Delta, la Médaille d’Argent, série Auteur, au Grand Prix de Belgique de 1987 et celle de Bronze au Salon du Fémina Chênée.

Renaud Bertrand est parvenu à réunir ses deux passions : peindre par glacis, c’est-à-dire l’huile diluée, les photographies en noir et blanc, laissant ainsi subsister le grain de la photo.

En 1996, lors d’un voyage, il passe par Oradour-sur-Glane et, laissant le groupe, seul dans le village détruit, il fixe sur la pellicule tous les sentiments qui se bousculent en lui. De toutes ces émotions fortes, il présente une série de photos coloriées (à l’huile par glacis) à la Biennale Internationale de Denaim, en France. Il y reçoit le Premier Prix, le Grand Prix de la Ville de Denaim et le « Coup de cœur » du membre luxembourgeois du jury.

En 1998, il obtient le Premier Prix du meilleur paysagiste au Grand Prix de Belgique.