1531. A propos de Pierre Charles Donckier.

AEL -Notaire L.P. Lefebve (La Rimière) -Portefeuille 1717-1726 –

11 décembre 1726

En 1718, Pierre Charles Donckier de Donceel, lâchait un coup de fusil sur Arnaud Delmelle devant la « Cense Dangoxhe »: ce dernier trépassait aux environs de la « Brassine »1. Quelques années plus tard, en 1726, outrée de la vie dissolue de Pierre Charles, sa propre mère le renie.

Lan mil sept cent vingt six du mois de decembre lonzieme jour pardevan moy nottair publicque soubsignez et temoins embas denomez personnellement comparut noble Dame Catharinne Hiachinte Vandalem delaissee en premiere nopces de feu le seigr Francois Christophe de Martaux et en seconde de feu le Sr Charle Donckier et p[rese]ntement espeuse au Sr F: Fabry / laquelle ne pouvant souffrir ny tolerer davantage les calomnies et diffamations atroces et intolerables que le Sr Pier Charle Donckier vomy et degorge par ses vantises et discours continuelles depuis plusieurs annees et quil repand partout que laditte comparante sa mere luy doit plus de quattorse milles f[lorins] de B[ra]b[ant] / lui qui nat un liar de patrimoine de feu son pere / at en faveur de justice et de la verite declarez et affirmez par serment prestez / que si elle avoit notullez et marquez entierement les argents quelle luy a eu compté et fait compter a divers fois pendant vingt ans etant page et apres officier enseigne au service d’Espagne quil at abandonné / et posterieurement comme aussi les debourcements impenses et expositaz quelle at eu fait pour iceluy en luy achetant tantot pour habit de la toille pour des chemises et auttres linges, souliers et autres choses quelle luy faisoit et faisoit faire le tout a linsceu de son marit / lors quil revenoit en semestre tantot a la cense d’Angoxhe tantot a Liege sans solz ny maille / sans linges ny chemises sinon des vieux haillons et presque sans habit les ayant mis en gage et autrement a raison quil depensoit le tout dans les cabarets au jeu a boire et a ses debauches /

outre les debtes quil contractoit de tout costé et argent quil empruntoit / que le legat quil pretend seroit plus qu’a double absorbez en capital/et que sondit marit qui nen scavoit rien luy payoit de bonne foy encor iceluy comme par quittances on a fait voir / offrante de reiterer la presente au besoin toutte et quand fois elle en sera requise.

Ce fait et passez au domicile du Sr Legros greffier de La Rimiere, pays de Limbourg y p[rese]nts co[mm]e temoins led[i]t Sr Legros même et la demoiselle Marie Pechreaux son epouse a ce speciallem[en]t requis et appeles.

(s) Catherine Vandalem Fabry / P. Le Groez temoins / M. Pechreaux temoin / et moy L.P. Lefebve nott[air]e admis et a[i]nsi approuvé in fidem.

P.Dangoxhe -Novembre 2005

1 « Les Cahiers de jadis »- N° 36 p. 1385 et suiv. -N° 37 p. 1427 et suiv.