0669. Armoiries, sceau et drapeau pour nos voisins de NANDRIN .

En date du 20 août 1997, Joseph Nandrin, Bourgmestre de la commune du même nom, recevait ce courrier du Conseil d’Heraldique et de Vexillologie.

«…, j’ai le plaisir de vous informer que le Conseil d’héraldique et de vexillologie, présidé par M. Harmignies, a remis son avis, relativement aux armoiries, sceau et drapeau à proposer à votre cornmune.

De l’analyse du dossier, il ressort que Nandrin est le fruit de la fusion de quatre communes:Nandrin, Villers-le-Temple, Yernée-Fraineux et Saint-Séverin. Aucune de ces communes n’a obtenu d’armoiries depuis 1830.

Détail du plafond de la salle du Conseil provincial de Liège (photo J. Nandrin).

Cependant, on peut dire que:
Nandrin appartint aux seuls Woot de Tinlot de 1763 à la Révolution française

Villers-le-Temple, dès la disparition en 1312 de l’Ordre du Temple, passa à l’Ordre de Malte. A partir de 1503, le Commandeur de Villers contrôle tous les biens de l’Ordre de Malte dans le diocèse de Liège. On conserve les traces de deux sceaux échevinaux de Villers-leTemple, l’un datant du XVIle siècle et figurant une croix de Malte dont chacune des branches est séparée par une fleur de lis, l’autre du XVIIIe siècle représentant une croix de Malte timbrée d’une couronne à cinq fleurons;

Yernée-Freineux
Yernée était une dépendance de la Cour féodale des Comtes de Montaigu et passa aux d’Harscamp de 1665 jusqu’à la Révolution française;
Fraineux était possédé par les Corswarem-Nandrin, avant d’appartenir aux familles Saint-Esprit, Oranus, Tabollet et Soumagne;

-Saint-Séverin: les échevins de Saint-Séverin usèrent, notamment dans un acte de 1722, du sceau de la cure du lieu « à défaut du nôtre ». Ce sceau porte le monogramme IHS .

Le Conseil d’Héraldique est peu enclin à retenir la proposition émisepar certains membres de votre conseil communal visant à combiner en un seul écu, les différents blasons officieux des anciennes communes.

D’ailleurs, outre ladifficulté de lecture d’une telle composition, lasurabondance éléments disparates contribuerait à marquer le caractère inesthétique d’un tel projet.

Une autre proposition, basée sur un des écus (légendé « Nandrin ») figurant au plafond de la salle du Conseil provincial de Liège avait été soumise à notre Conseil par votre commune. Pour mémoire, ce plafond est orné des blasons des princes-évêques et des chefs-lieux de canton judiciaire de la province de Liège. Aucune justification n’est toutefois connue quant au choix, pour le canton de Nandrin, d’un blason qui s’avère être celui des Corswarem brisé d’un lambel d’or. Poursuivant ses recherches, le Conseil d’Héraldique a retrouvé une « Histoire de Nandrin » dans le bulletin de l’institut archéologique liégeois, tome 71, 1955, d’où il ressort qu’au Moyen Age, les Corswarem ont eu une grande importance à Nandrin, où ils furent notamment propriétaires de la tour du lieu. Ni les descentes généalogiques publiées dans ce bulletin et dans l’édition « Miroir des Nobles de Hesbaye », ni les recherches effectuées dans l’armorial Corswarem en possession du Cabinet des Manuscrits, ne permettent de découvrir le porteur de « lambel d’or ».

Quoiqu’il en soit, le conseil d’Héraldique et de vexillologie est d’avis de proposer ce blason à la commune de Nandrin.

D’une part, l’occasion est opportune de remettre à l’honneur l’écu porté par une famille fort ancienne et qui a étendu notamment sa juridiction sur l’ensemble des communes de l’actuelle entité de Nandrin et, d’autre part, ces armoiries se caractérisent par une grande simplicité.

Eglise de Nandrin

Ces armoiries se décriraient : d’hermine à deux fasces de gueules, brisé d’un lambel d’or. Le sceau serait de même, tandis que le drapeau serait formé de cinq laizes longitudinales, la 1e, la 3e et la 5e blanches et chargées chacune de 5 mouchetures d’hermine, la 2e et la 4e rouges, avec un lambel jaune brochant sur les 2e et 3e laizes…. »