0325. LES ARBRES DE NOTRE COMMUNE (IX)

3. Les hêtres

On l’a vu à maintes reprises, la toponymie révèle de nombreuses indications qui démontrent l’existence d’arbres particuliers influençant ou ayant influencé la dénomination d’un lieu, qu’il s’agisse d’une parcelle, d’un hameau, d’un district forestier ou encore d’un carrefour. Ces points de repère, ces indices, ont été transmis de génération en génération et même si tel arbre a disparu, le souvenir en est demeuré vivace dans la population. C’est le cas à Fontin par exemple, où le lieu-dit « as faw » (aux hêtres) ne contient plus d’essence forestière de ce type mais on en garde le souvenir.

Hêtres pourpres – Château de Neuville en Condroz.

Le hêtre a servi de point de repère, d’arbre de délimitation de territoires. on sait aussi que Napoléon, à en croire certains récits, fit planter des groupes d’arbres pour guider ses armées sur le sol des Ardennes. Ainsi, on reconnaissait sa volonté par la disposition spéciale des sept hêtres. Pourtant, les célèbres « Sept-Fawes » de Neuville-en-Condroz, déjà cités dans le quatrième épisode de cette série d’article semblent d’origine plus ancienne. Il s’agirait de l’ancienne limite du Pays de Liège (Neuville) et du Duché de Limbourg (Rotheux). Les plus anciennes mentions de ce lieu remontent à 1637 et 1669.

Alain-Gérard KRUPA.