La grande guerre au quotidien

Notre président Edouard DAVID a le plaisir de vous inviter à la présentation du livre, édité par notre asbl sur la guerre 1914-1918, et intitulé: « Les cahiers de la Mémoire – Neupré 1914-1919 – La Grande Guerre au quotidien ». Manifestation organisée avec le soutien de l’administration communale.

Cette soirée se déroulera, le 26 mars, à 20h, à la bibliothèque R. Strivay,rue du Centre, 50C, à Plainevaux

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A propos de la drève de vieux tilleuls du cimetière americain.

Il s’agit d’une partie d’une ancienne route empierrée du château de Neuville-en-Condroz. Celle-ci partait de l’entrée monumentale qui donnait accès au jardin d’agrément du château et montait, puis bifurquait à l’angle droit vers le haut de la route d’Esneux, près du lieu-dit des « 7 Fawes ». Cette route apparaît déjà sur la gravure, montrant le château au début du XVIIIe, faite par Remacle LELOUP (voir gravure page ).

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BONSGNEE

La vie quotidienne en 1940

Loin de nous l’idée d’ouvrir dans nos cahiers une rubrique « ETAT-CIVIL », nous laisserons cette tâche au périodique « Li p’tit banc », qui en a pris l’heureuse initiative.

Toutefois à l’occasion de cette série d’articles sur « Bonsgnée » nous voudrions rappeler que le 14 juillet 1993, Bonsgnée était dans la tristesse, suite au décès de Monsieur Georges BRONNE. De par sa bonhomie, pour tous, il était plus qu’un ami. Non seulement il avait fêté ses 80 ans le 4 juillet, mais depuis quelques mois il avait mis un rêve en exécution. Celui de faire bâtir une maison à Bonsgnée, preuve de son attachement à son voisinage. Un défi de plus, bien dans son style de vie, qui lui faisait dire « le plus important n’est pas d’ajouter des années à la vie, mais d’ajouter de la vie aux années ».

Merci, Monsieur BRONNE pour cette leçon d’optimisme.

Dans le cahier n3, pages 68 et 69, nous vous communiquions les noms des propriétaires en 1847 et 1855, ainsi que les habitants (résidents), en 1927 et 1947. Ci-après, nous avons localisé les constructions actuelles (anciennes et récentes) avec en regard, le nom des habitants recensés au 15 novembre 1993.

Route de Bonsgnée.

Repère n1 Henri DOYEN – RAVEN Martine 137

2 Alfred HANSEN – BOUR Marie 139

3 Philippe HAINAUT -MARECHAL

4 Jeanne BERDEN (Vve Edouard GILSON) 118

5 Jean MOTTET – DISCRY Florence 120

6 Victor DUCHATEAU – SERET Suzanne 122

7 Pol BILLEN – LAFORCIA Anne 141

8 Marc BEUVEN – POLARD Marie 143

9 Guy VANDERHEYDEN – LEUSH Anne 124

10 José DONIS – DAWANCE Josée 126

11 Serge BALTHASART – MOHR Jeanne 128

12 André JACOBY – NOLEVAUX Monique 145

13 Théophile VANHOENAKER – JANISZEWSKI 147

14 Renée BOUILLAULT 130

15 Anne KETSER 130

Rue Sart Servais

16 Michel DETAILLE – HANSENNE Miette 1

17 Jeanine MICHA 2

18 Joseph RENARD 4

19 Philippe ZOCCHI – STOKIS Marie-Rose 11

20 Serge DUPONT 13

21 Jacques FABRY – JUNGLING Anne-Marie 5

22 9

23 Jeanne LAROCK (Vve André HANSENNE) 19

24 Jacques BOURG – MICHEELS Anja 23

25 Roger VERDIN – BASIAUX Nicole 33

26 35

Rue Trente Chevaux

27 Grégory VANDORSHOT – SCHEPENS Alberte 2

28 Michèle DAHMEN 4

29 Jean QUINTIENS – HOUTMEYER Marylène 6

30 Nelly PIROTTE 8

Rue Terre Collette

31 Willy LECOCQ – SAINVITEUX Monique 2

32 Joseph LECOCQ – GOSSOIN Marcelle 4

Certaines personnes ayant habité Bonsgnée s’étonneront de ne pas figurer sur l’une ou l’autre de ces listes qui sont établies à dates fixes au hasard des documents que nous possédons. Entre temps, il y a eu de nombreux changements aussi bien d’habitants que de propriétaires.

Avec le temps et de l’aide, nous ne désespérons pas de dresser la liste des habitants successifs de chaque maison.

Nous profitons une fois de plus pour faire appel à la mémoire de chacun.

Corvée eau (suite ….)

Pour illustrer l’acuité de ce problème d’alimentation en eau à Bonsgnée, vous découvrirez ci-joint un document datant de 19331. Nous avons également voulu réactualiser les données statistiques de ce document.

1933 1993

Maisons 15 32

Habitants 65 68

Fermes (*) 12 4

Vaches 90 132 (1990)

Génisses et veaux 92 195 « 

Chevaux 8 0 « 

Porcs 65 15 « 

Tracteurs (*) O 9  »

(*) non mentionnés sur le document initial

Si le nombre des maisons a plus que doublé, le nombre d’habitants, par contre, n’a guère augmenté. En 1933, les familles étaient certainement plus nombreuses et souvent les grands-parents cohabitaient avec leurs enfants.

Il est intéressant de savoir que sur les 12 fermes (1933), 6 étaient exclusivement des exploitations agricoles n’ayant pratiquement d’autres revenus que ceux de la ferme.

Les 6 autres familles possédaient quelques vaches et porcs dont l’épouse au foyer avait la charge pendant que l’époux travaillait comme salarié le plus souvent hors commune. Dès son retour, celui-ci s’activait à la ferme. Souvent, pour exécuter certains travaux, il empruntait le cheval du voisin, en contre partie d’une aide apportée à la fenaison ou pour un vêlage la nuit (la césarienne n’existait pas à l’époque).

Ce modèle de petite exploitation qui apportait non seulement un supplément non négligeable à la famille mais aussi un utile dérivatif au travail de l’usine était assez répandu dans nos régions à proximité des cités industrielles. Ce système a subsisté à Bonsgnée jusqu’aux années 1960.

Ensuite, progressivement la mécanisation se développant, les petites exploitations de 5 à 10 hectares ont cessé d’exister. Un regroupement s’est opéré, et aujourd’hui seules 4 exploitations subsistent encore. Suite au progrès social et à l’augmentation des salaires,certains habitants ont abandonné progressivement le travail complémentaire à la ferme.

Dans le secteur de l’agriculture, 1990 pourrait être considéré comme le sommet d’une période de croissance et de modernisation. Malheureusement l’intensification de la production a pour conséquence de générer des surplus mais également de provoquer un dérèglement d’une telle ampleur qu’aujourd’hui la plupart des fermiers sont inquiets pour la survie de leur exploitation.

Sans vouloir être pessimiste, nous constatons que la relève est difficile dans les exploitations agricoles. Cette situation est défavorable à notre région compte tenu de son morcellement et de son relief peu propice à une exploitation que l’on voudrait encore plus intensive.

Avis de recherche géologique…!

Peut-être avez-vous remarqué l’un ou l’autre des sept monticules alignés en contrebas des jardins côté sud du hameau. Ces monticules ont un diamètre de 10 à 12 mètres et une hauteur d’environ 1,5 mètre. Au centre une espèce d’entonnoir semble témoigner d’une activité qui aurait pu être un puits d’extraction. Par souci de sécurité ceux-ci ont été comblés par arasement des sommets. (voir plan cahier n2 page 22). L’origine exacte de ces monticules ne nous est pas connue. Il s’agit peut-être de résidu de l’extraction de minerai de fer à cet endroit. Cela reste encore à éclaircir!!!.

Le premier monticule situé à gauche du chemin vers Hout-si-plou, qui était isolé des autres, a disparu suite à un nivellement du terrain réalisé dans l’immédiat après guerre 40-45.

En 1933, je me souviens avoir assisté à l’abattage de deux cerisiers sauvages, d’au moins 50 cm de diamètre, qui avaient grandi sur ce monticule. Plus tard lors du nivellement, c’est un noyer tout aussi important en taille qui fut sacrifié. Cela pour témoigner que ces monticules doivent être vraisemblablement plus que centenaires.

Je me souviens aussi de l’alignement d’une dizaine de frênes, de taille assez importante, à droite, en bordure du chemin vers Hout-Si-Plou. Le premier frêne était situé à l’angle supérieur de l’actuel jardin, de suite après les maisons. Lors d’un changement de propriétaire, en 1935, ils furent abattus.

C’est aussi à cet endroit (en bordure du même chemin, côté gauche, à moins de 100 m des maisons), que le 4 janvier 1945, a explosé un robot V1. L’impact avait creusé un cratère de plus de 3 m de diamètre et de 1,5 m de profondeur.

Auguste DROMELET.

1     Documents de Monsieur Henri DE LAMINE

Neupré à l’époque romaine

A l’époque romaine, une route importante traversait le Condroz: elle reliait Tongres à Arlon. Le long de son tracé sont nées des bourgades routières, appellées vicus. Le Condroz en comptait deux: l’un à Vervoz (Clavier), où se trouvait probablement le centre administratif et religieux du Pagus Condrustisi, l’autre à Amay-Ombret, là où la chaussée romaine franchissait la Meuse. La présence d’un pont et d’un port fluvial faisait de ce vicus un pôle économique important pour notre région.

Vestiges d’époque romaine à Neupré.

Comprises dans l’arrière-pays de ce vicus, les terres limoneuses situées sur les territoires actuels de Clermont-sous-Huy, Ehein et Neuville formaient une zone à forte densité d’habitatii. L’un d’entre eux était situé à la limite de la commune de Neupré, au lieu dit Avry, à un kilomètre à peine du centre de Neuville. Cet établissement romain est à l’origine de la mise en valeur des terres de la zone Nord-Ouest du Neupré actueliii.(Fig.1)

Cette partie de la commune était en outre traversée par une route romaine secondaire qui reliait le vicus de Vervoz à un gué sur la Meuse, à hauteur d’Ivoz-Ramet. Traversant Ehein et Neuville, cette route suivait le tracé actuel de la Chaussée de Marche.

Plus exceptionnel, aujourd’hui encore le cadastre de Neuville conserve des traces d’une division en parcelles, datant de l’époque romaine: Il s’agit de vestiges d’une centuriation ou cadastre romain. Par contre, à cette époque, il semble qu’à l’emplacement des villages actuels de Rotheux et Plainevaux règnait une vaste forêt. A l’Est de Neuville, celle-ci couvrait toute la zone comprise entre la Meuse et l’Ourthe.

La villa romaine d’Arvy.


Le domaine romain d’Avry était particulièrement bien situé : implanté dans les terres fertiles de la frange limoneuse du Condroz, à l’écart des grandes voies de communication, il bénéficiait aussi de la proximité d’une vaste étendue boisée (bois de construction et de chauffage, chasse …).(Fig.2)

Aujourd’hui, les vestiges de l’établissement romain gisent dans un champ, le long du Chemin du Bida, non loin de la Ferme de la Costerie. Après les labours, la surface du champ qui recouvre la villa, est encore jonchée de très nombreux fragments de tuiles.

Vue générale des fouilles. Au premier plan le « praefurnia »

Le site a fait l’objet de deux campagnes de fouilles, en 1966 et 1972. Ces travaux ont permis de reconstituer le plan du bâtiment romain et son évolution, entre le Ier et le IVe siècles de notre èreiv.

La villa proprement dite a été précédée d’une construction en bois et en torchis, élevée à la fin du Ier siècle. Cette première installation, dont on a surtout retrouvé la trace des poteaux qui soutenaient la toiture, fut détruite par un incendie au début du IIe siècle.

Un corps de logis en maçonnerie remplaça alors l’installation détruite. Il s’agit d’une grande villa au plan étiré en longueur sur une centaine de mètres (pour une largeur de 10 à 15 m.). Orientée NE-SO, son flanc SE était entièrement bordé d’une longue galerie-façade. Celle-ci reliait entre elles les différentes pièces du bâtiment.

Au milieu du IIe siècle, l’aile SO du corps de logis fut remaniée : plusieurs pièces furent démantelées pour faire place à une installation de bains. Celle-ci présente la disposition habituelle des balnearomains de nos régions. Après avoir traversé un vestiaire (apoditerium, A) et un vestibule (V), on accédait à la pièce du bain froid (frigidarium, F)(Fig.3).

De là, on pouvait également gagner le local du bain tiède (tépidarium, T) ou encore les baignoires d’eau chaude du caldarium (C). Ces deux dernières pièces étaient chauffées par un système d’hypocauste (air chaud circulant sous les bétons de sol et dans des briques creuses, tapissant les parois) dont les foyers étaient installés dans des locaux attenants (praefurnia, P). Enfin, l’installation de bains était complétée par un système d’égout permettant l’évacuation des eaux usées.

La villa semble avoir subi des destructions importantes dès la période des invasions du milieu du IIIe siècle. Toutefois, les tessons de céramique recueillis indiquent la poursuite de l’occupation des ruines jusqu’à l’époque carolingienne (Xe-Xie s.).

Vue des fouilles. Le mur du « praefurnia »

Dans le courant du moyen âge, les matériaux de construction des bâtiments romains furent récupérésv et l’emplacement de la villa fut rendu à la culture.

Jacques WITVROUW.

i1.Le Pagus du Condroz était une subdivision de la Cité de Tongres (Civitas Tungrorum, chef-lieu: Tongres).

ii.Sur le territoire de Clermont-sous-Huy, par exemple, on connait trois villas romaines (Clermont, Aux Houx et Arvy).

iii.Etymologiquement, Neuville c’est la nouvelle villa (nova villa), appellation qui date probablement du haut moyen âge, par opposition à une villa antérieure, vraisemblablement celle d’Arvy.

iv.Cfr.WITVROUW,(J),La villa romaine d’Arvy à Clermont-sous-Huy, in Bulletin du Cercle Archéologique Hesbaye-Condroz,XX,1987-1988,pp.27-53.

v.Ces matériaux ont été utilisés pour la construction d’une ferme médiévale aujourd’hui disparue. Située à 100 mètres au NE de la villa romaine, cette ferme est mentionnée sur la Carte de Ferraris (1771-1778).

« La chapelle » Limont-Tavier

La balade de « Mémoire de Neupré » nous emmena, le 13 février 1994, découvrir, entre-autres sites, celui de la « LA CHAPELLE ». Commentaires Guy DUMOULIN.

Appelé communément « Château de la Chapelle« , cet ensemble faisait partie de la Seigneurie de la Chapelle: l’une des 7 Seigneuries « au delà des bois » et dépendait du Duché de Limbourg. Elle est située sur la route Hout-si-Plout – Ouffet.

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A propos d Bonsgnée


Notes provenant de Monsieur VANDENVEN de Tilff et communiquées par Madame XHENSEVAL.
Un rapport déposé à l’Administration des Mines (Liège, 27 mars 1848), signale l’exploitation de la mine de BAUSGNEE (BONSGNEE) exploitée par 3 puits (une centaine d’ouvriers). Le minerai était envoyé à SCLESSIN.
S’agirait-il de l’explication concernant les « monticules » signalés par Auguste DROMELET dans l’article sur BONSGNEE.
(voir « Les cahiers de jadis » n2,3,4)